Le sepsis, un sujet en suspens dans les médias

Le sepsis, un sujet en suspens dans les médias

20171120 masseIl n'est pas habituel que des publications non scientifiques soient commentées sur notre page d'actualités. Cependant, dans ce cas, nous avons décidé de faire une exception en raison de la nature de l'information et du traitement réservé aux titres.

Samedi dernier, M. Juan Manuel de la Maza, qui occupait le poste de procureur général de l'État, est décédé en Argentine, une responsabilité judiciaire d'une grande importance dans les moments que nous vivons.

Apparemment, lors de sa visite professionnelle, "il ne s'est pas senti bien", c'est pourquoi il a été confié à des professionnels de la santé à Buenos Aires, qui ont pris la décision de l'admettre avec un diagnostic d'infection urinaire, avec des antécédents de diabète.

Comme cela a été publié, le processus a évolué défavorablement jusqu'à ce qu'il déclenche une septicémie, puis un CHOC SEPTIQUE, qui a provoqué l'issue fatale.

Chaque vie humaine est précieuse et irremplaçable, et sa perte est tout aussi douloureuse, quelle que soit la pertinence médiatique de la personne. Logiquement, plus la pertinence des médias est grande, plus l'impact sur la société est grand, puisque les médias agissent comme une caisse de résonance dans ces cas pour le bien et pour le moins bien.

Il n'est pas approprié de remettre en question sa situation personnelle ou clinique, ou la qualité des soins de santé reçus, que nous supposons être les meilleurs auxquels il aurait pu avoir accès.

Cependant, nous voulons réfléchir sur le traitement qui a été donné au SEPSIS, quand il est écrit dans le titre que « le sepsis, une infection rare mais pas impossible, cause de la mort subite de Maza »…

Plus tard, il est précisé que « ce n’est ni fréquent ni habituel, mais c’est quelque chose que l’on voit de temps en temps dans les hôpitaux espagnols ».

Compte tenu de ces déclarations, je crois qu’il est nécessaire de faire quelques commentaires clarifiants, sans intention de polémiquer ou de susciter l’inquiétude sociale.

Premièrement, le sepsis est une situation clinique évitable dans un pourcentage très élevé de cas s’il est détecté à temps. Pour garantir une détection et une intervention précoces, il est nécessaire que les patients susceptibles d’en souffrir et la société en général connaissent et identifient correctement les signes avant-coureurs qui doivent faire « penser au sepsis ».

Nous ne rendons pas service à la société en termes de prévention du sepsis si nous qualifions cette complication de « infection, ou de quelque chose de rare mais pas impossible… » Parce que de nombreux professionnels et organisations, dont « Think Sepsis », nous travaillons à améliorer l'information sur le sepsis. et surtout pour aider à identifier ses symptômes.

En effet, nous sommes conscients que le sepsis est une situation clinique qui peut évoluer en quelques heures vers un choc septique, mettant généralement fin à la vie du patient.

Je voudrais également réfléchir à la dimension du problème « rare » qui nous concerne.

En Espagne, 1160 2016 personnes sont mortes dans des accidents de la route en XNUMX, ce qui justifie l'énorme effort tant de la part des administrations publiques que de la société civile pour sensibiliser tous les agents sociaux concernés et réduire ce chiffre. Dans ce sens, nous soutenons et respectons le permis à points, la politique de sanctions et les campagnes de sécurité routière. Personne sensé n'oserait affirmer que les accidents de la route sont peu probables, mais pas impossibles... puisque nous avons TOUS subi des pertes dans notre environnement plus ou moins direct.

Dans notre pays, 17.000 15 personnes sont mortes du sepsis au cours de la même période, soit près de XNUMX fois plus que les accidents de la route.

Peut-on affirmer avec rigueur éditoriale que le sepsis n’est pas un problème « fréquent ou habituel » ?

Tant que nous ne serons pas en mesure de situer le problème du sepsis dans sa véritable ampleur, et c'est une tâche qui nous incombe à tous, y compris les médias, nous ne pourrons pas sensibiliser la société à l'importance d'identifier le symptômes précurseurs du sepsis.

Il est vrai qu’il est de la responsabilité des professionnels de la santé et notamment des spécialistes en médecine intensive de diagnostiquer et de traiter le patient. Ils constituent sans aucun doute le dernier recours du système de santé. Mais avant que le patient n'y parvienne, nous perdons souvent un temps précieux, car une heure passée sans intervention augmente le risque de mortalité du patient de près de 7 %.

Ce temps ne doit pas nécessairement être imputable à des déficiences du système de santé, mais peut avoir son origine dans le manque d'information et de sensibilisation au SEPSIS du patient lui-même, de son environnement ou de la société, ce qui rend difficile ou retarde la consultation avec le médecin. ... ou la visite aux urgences de l'hôpital.

Réduire cette perte de temps pour que le patient à risque de Sepsis soit diagnostiqué le plus tôt possible nécessite la participation de tous, c'est pourquoi le rôle des médias est clé pour transmettre une information objective et vérifiée sur cette complication. C’est probablement votre plus grande contribution pour sauver des vies.